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Haïti : Auto-flagellation

« Ce qui se passe aujourd’hui en Haïti va au-delà des limites de la compréhension humaine. C'est le portrait craché de ce qu’on a toujours décrit comme l’enfer, vu que personne ne s’était procuré un aller-retour trip.

Un Ambassadeur de la Suisse en Haïti du nom de Jean-Luc Virchaux, eu à déclarer en juillet 2018, à l’émission “Des livres et vous” qu’Haïti : 
" c’est ce pays qu’il ne faut surtout pas chercher à comprendre et qu’il fallait tout simplement aimer. Mais le pays est à un carrefour où il n’y a plus rien à comprendre et ces habitants dans l'impossibilité d’aimer ce qu’on est en train de vivre. Ce quotidien si pesant nous invite à nous questionner sur le réel, une réalité indescriptible, on se demande si la réalité est réelle ? Ou, est-ce une création de l’esprit. On ne vit que pour mourir et notre existence est à la merci de la mort qui nous guette 24h00 par jours. La mort, chez nous, désormais c’est la porte d'à côté, c’est notre voisin, notre cousin, elle fait partie de la famille.

Jamais la vie des gens n’a été aussi banalisée. Entre la vie et la mort les relations vont bon train, on s’accommode, qu’on soit vivant, mort, ou mort-vivant on est tous des zombies sur la terre d’Haïti. Chaque jour passé est une victoire.

Rendez-moi fou ou sage, ce qu’on vit actuellement en Haïti je ne l’ai pas connu de mon vivant, la situation dépasse l’entendement et tout ce qu’on pourrait imaginer, de très loin, de plus triste. Le pays n’a pas connu ça durant la période d’avant le départ du Président Aristide, encore moins durant la période d’après, lui qui avait promis des années de nuits sans jours. On ne peut pas parler d’insécurité dans un pays qui est en guerre contre lui-même, ou le faux se substitue au vrai, la raison à la déraison, on fait semblant de vivre, on se trompe, on se massacre, on se bluffe, on s’entretue et tout le monde se tait. Nous sommes à l’extrémité du non-retour, à la porte de l’enfer, au bout du couloir de la honte, de la bêtise humaine. Nous nous tendons vers l’infiniment mauvais en toute indignité.

Nous vivons une réalité que même les auteurs de fictions les plus futés et surréalistes ne sauraient imaginer. Aucun esprit saint dans aucun corps saint n’a pas la faculté d’imaginer plus grave que nous confrontons.

Vous qui croyez que l’abime n’avait pas de fond, visitez la perle des Antilles, elle a gagné cette course, elle est au fond de l’abime et compte y rester. " »